31 mai 2008

La dissolution du bureau postal interarmées de Canjuers


Le bureau postal interarmées de "83998 CANJUERS ARMEES" a définitivement fermé ses portes le 30 mai 2008 ; il avait été créé le 02 janvier 1973 afin de desservir le camp de Canjuers.



Timbre à date du dernier jour
d'ouverture du bureau postal
interarmées de Canjuers (30 mai 2008)


L’implantation de l’armée de terre à Draguignan et dans la région du Haut-Var a pris sa pleine expansion au début des années 70 par la réalisation du camp de Canjuers, à partir duquel s’est articulée l’infrastructure militaire locale.

Vaste de 35 000 hectares, le camp de Canjuers est le plus grand des camps militaires d’Europe occidentale. Son activité est considérable puisqu’il voit transiter chaque année plus de 100.000 tonnes de matériels, près de 100.000 militaires et qu’il permet de réaliser plus de la moitié des tirs d’entraînement de l’armée de Terre.

La place de Canjuers se compose principalement des unités suivantes :
  • Groupement de camp de Canjuers,
  • 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA),
  • 3ème régiment d’artillerie de marine (3ème RAMa),
  • 3ème compagnie du 5ème régiment du génie (5ème RG).

29 mai 2008

La dissolution de l'agence postale militaire de la marine "33998 BORDEAUX SANTE MARINE"

L'agence postale militaire de la marine "BORDEAUX SANTE MARINE" a été créée le 04 mars 1957 afin de desservir l'école principale du service de la santé de la Marine, devenue en 1968 l'école du service de santé des armées (ESSA) de Bordeaux.

Elle a été rattachée au bureau de poste "Bordeaux Midi" puis au bureau postal militaire (BPM) de Bordeaux, devenu bureau postal postal interarmées (BPI) le 1er janvier 2003.

Elle a également fermé définitivement ses portes le 30 avril 2008 au soir.

De nombreux autres BPI et agences postales militaires vont subir le même sort dans les prochaines semaines, le service de la poste interarmées étant amené à disparaître d'ici la fin de l'année pour cause de restrictions budgétaires.



Enveloppe à en-tête de l'école du service de santé des armées
(ESSA) de Bordeaux avec timbres à date de l'agence postale
militaire de la marine de Bordeaux (16 mars 2003) et du
bureau postal interarmées de Bordeaux (17 mars 2003)



L'ECOLE DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES DE BORDEAUX :

L'École du Service de Santé des Armées de Bordeaux, autrefois Santé Navale, forme, comme son homologue de Lyon, des médecins militaires, féminins et masculins, destinés à servir dans les 4 armées : Armée de terre, Marine Nationale, Armée de l'air et Gendarmerie.

Après un concours national, conditionné par l'obtention du baccalauréat, les élèves reçus vont suivre, à la faculté, les mêmes études et passer les mêmes examens que les étudiants civils.

A l'issue d'un cursus de 6 ans à la Faculté de Bordeaux II, les élèves participent à l'épreuve classante nationale qui leur donne accès à une spécialité, médecine générale ou disciplines hospitalières.

Ils reçoivent la suite de leur formation en Centre hospitalier universitaire (C.H.U.), dans un Hôpital d'instruction des Armées (H.I.A.) ou dans des unités sous l'égide de l'Ecole du Val de Grâce.

Ils rejoignent enfin une École de spécialisation en fonction du premier poste choisi : l'I.M.A.S.S.A. près de Paris pour l'Armée de l'Air, l'I.M.T.S.S.A. (Le Pharo) à Marseille pour l'Armée de Terre et l'I.M.N.S.S.A. à Toulon Ste Anne, pour la Marine.

17 mai 2008

La dissolution de l'agence postale militaire de la marine "83800 AMIRAUTE TOULON MARINE"

L'agence postale militaire de la marine "83800 AMIRAUTE TOULON MARINE" a ouvert ses portes le 1er juin 1992 afin de desservir la Préfecture maritime de Toulon.

Elle fut rattachée au bureau postal naval de Toulon devenu, le 1er janvier 2003, bureau postal interarmées.

L'agence postale a été dissoute le 30 avril 2008 au soir.



Enveloppe avec cachet illustré de l'Amirauté de Toulon, cachet de l'agent postal
Laurent GOUDY et timbre à date du dernier jour d'ouverture de l'agence
postale militaire de la marine "83800 Amirauté Toulon Marine" (30 avril 2008)


LES PRÉFECTURES MARITIMES

Rôle du préfet maritime :

Sur la mer depuis les côtes de métropole jusqu'en haute mer, l'Etat dispose d'un représentant unique, le préfet maritime. Il est d'abord le garant du respect de la souveraineté et de la défense des intérêts de notre pays. Il veille notamment au maintien de l'ordre public et à une utilisation juste et harmonieuse des richesses de la mer.

En droit, le territoire français s'arrête à 12 milles marins (environ 22 km) des côtes ou des îles, mais les intérêts de la France vont bien au-delà.

La plupart des activités maritimes, le commerce, la pêche, l'exploitation des fonds marins entre autres, se déroulent en haute mer, tout comme nombre d'activités et de trafics illicites.

Compétences du préfet maritime :

Si l'appellation est ancienne et date du Consulat, les compétences et l'étendue des responsabilités actuelles du préfet maritime ont été définies en 1978. Elles ont été renforcées et mises à jour par un décret du 6 février 2004 qui est le texte d'organisation actuellement en vigueur.

Il y a trois préfets maritimes en métropole. Le préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord a son siège à Cherbourg. Le préfet maritime de l'Atlantique exerce ses fonctions depuis Brest, et le préfet maritime de la Méditerranée depuis Toulon.

Outre mer, le représentant de l'Etat en mer est le préfet ou le haut-commissaire, assisté du commandant local de la marine.

Missions :

Le préfet maritime est avant tout responsable de la sauvegarde de la vie humaine en mer. Les directeurs des CROSS (Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage) ont délégation permanente de sa part pour conduire les opérations de sauvetage.

La sécurité de la navigation fait également partie de ses missions. Il détecte les situations anormales pouvant entraîner des accidents, il organise l’assistance aux navires en difficulté et, en cas de nécessité, il peut imposer à un navire qu’il estime menaçant de se faire remorquer vers un abri ou dans un port.

Le préfet maritime établit des plans d’urgence et de secours qu’il teste régulièrement par des exercices.

Le caractère international de la mer et l’éloignement des côtes favorisent le déroulement d’activités illicites en haute mer, qui peuvent affecter notre pays. Le trafic de stupéfiants ou d’armes, l’immigration clandestine et les manœuvres terroristes font partie des menaces permanentes que le préfet maritime doit parer en mer.

Le plan national VIGIPIRATE connaît en mer des développements particuliers et la vigilance mobilise sous son autorité les administrations, les ports et tous les moyens, publics ou privés, de surveillance maritime.

La sûreté en mer, c’est aussi le maintien de l’ordre public, notamment lors de conflits entre pêcheurs, ou la répression des pollutions volontaires par les navires (déballastages).

Le souci d’une mer propre n’est pas nouveau et lorsque les mesures de sécurité maritime n’ont pas permis d’éviter une collision ou un accident, le préfet maritime est traditionnellement en charge de lutter contre la pollution occasionnée, avant qu’elle n’atteigne le littoral.

Devant la pression de plus en plus importante des activités humaines sur la bande marine côtière, le préfet maritime a reçu une responsabilité dans la régulation de ces usages afin de permettre leur compatibilité avec le maintien de la qualité du milieu marin. Pêche, rejets de déblais de dragage des ports, extraction de sables et de graviers marins, implantation d’éoliennes en mer, autant d’usages qui s’appliquent à un milieu fragile et à la régulation desquels le préfet maritime doit participer.

Moyens :

Le préfet maritime tient du premier ministre dans les eaux territoriales un pouvoir réglementaire. Il prend des arrêtés préfectoraux pour organiser les activités en mer, limitant la vitesse, instituant des chenaux de navigation, interdisant la navigation dans les zones dangereuses etc.,…

En association avec les maires, qui exercent dans la bande littorale des 300 mètres la police de la baignade et des activités de plage, le préfet maritime organise la sécurité des activités balnéaires en établissant des plans de balisage.

Enfin, en cas d’urgence, le préfet maritime peut procéder par injonctions pour faire cesser un trouble à l’ordre public.

En tant qu’autorité administrative, le préfet maritime n’a, en propre, aucun moyen naval ou aérien. Il dispose en revanche pour accomplir ses missions de tous les moyens des différentes administrations, et des canots de sauvetage de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer). Les principaux services en mer sont les affaires maritimes, les douanes, la gendarmerie, et la marine nationale, qui en plus de ses bâtiments et de ses aéronefs, affrète au profit du préfet maritime des navires spécialisés, remorqueurs de haute mer ou bâtiments de lutte anti pollution.

Le préfet maritime peut également faire appel aux centres opérationnels des administrations, au premier rang desquels se trouvent, le CROSSMED qui dépend des affaires maritimes, aux sémaphores de la marine, aux hélicoptères de la sécurité civile, etc…

(Sources : site internet de la Préfecture maritime de la Méditerranée)

07 mai 2008

La marque accessoire dite "puce" (suite)

En complément à notre précédent billet consacré à la marque accessoire dite "puce", nous vous présentons ci-dessous un autre document revêtu de cette marque de bureaux postaux militaires français en Allemagne.



Enveloppe expédiée de Strasbourg le 06 janvier 1978 et adressée à un
soldat des Forces françaises en Allemagne (SP 69871), a transité par
d'autres secteurs postaux des FFA (69435, 69435/A, 69445 et 69643)



Verso de l'enveloppe avec timbres à date et puces des bureaux postaux
militaires 510 d'Offenbourg (puce 14 - 18 janvier 1978) et 519 de
Donaueschingen (puce 22 - 10, 18, 25 et 27 janvier 1978)

05 mai 2008

La marque accessoire dite "puce"

Les bureaux postaux militaires (BPM) français implantés hors métropole (Allemagne, Afrique, Moyen-Orient et Polynésie française) étaient dotés, avant le 1er mai 1990, d'oblitérations manuelles ou mécaniques comportant uniquement la mention "POSTE AUX ARMEES".

Ils disposaient par ailleurs d’une marque postale accessoire, appelée "puce", en raison de sa forme et de sa petite taille : elle consistait en un nombre dans un cercle de 8 ou 10 mm de diamètre, nombre correspondant aux derniers chiffres du numéro de poste comptable du BPM.

Cette puce permettait d'identifier le bureau postal militaire par lequel la correspondance avait transité. 

Elle était principalement apposée :
  • sur certains documents de service,
  • sur le courrier par avion, attestant que l’agent postal avait bien vérifié que la taxe aérienne avait été correctement acquittée,
  • au dos des correspondances réexpédiées suite à une fausse direction et de celles retournées à l’envoyeur.

Depuis le 1er mai 1990, cette marque accessoire n’a plus de raison d’être puisque désormais les oblitérations des bureaux postaux militaires comportent systématiquement le numéro dudit bureau.



Enveloppe adressée à un militaire du 9ème régiment d'artillerie de
marine de Trèves (SP 69351) et retournée à l'envoyeur car le 
destinataire y est inconnu, cachets à l'encre rouge du vaguemestre
du régiment et marques postales de retour (18 août 1988)



Verso de l'enveloppe avec puce "9" (le trait sous le chiffre permet d'éviter
la confusion avec le "6") et timbre à date du bureau postal militaire 526
de Trèves dont le numéro de poste comptable était le 96-009 (22 août 1988)

02 mai 2008

Le bureau postal militaire 646 de Doha

Un détachement de huit Mirage a été mis en place à Doha (Qatar) fin septembre 1990 pour assurer l'alerte et des missions de défense aérienne dans le secteur de l'émirat ; c’était l’opération « METEIL ».

Jusqu'au déclenchement des opérations militaires, les aviateurs de cette opération étaient desservis soit par la voie diplomatique, soit par la poste civile du Qatar.

La suppression des lignes aériennes civiles imposa la création d'un bureau postal militaire pour desservir ces aviateurs.

Le bureau postal militaire 646 a été envisagé dès janvier 1991 mais est resté fermé. Il aurait été ouvert si une partie de la division Daguet s'était dirigée vers le nord-est de l’Arabie Saoudite.

Il a été créé officiellement le 08 février 1991 (Cf. note de service de la direction centrale de la poste aux armées reproduite ci-dessous) mais n'a ouvert réellement ses portes que le 22 avril 1991 à DOHA (Qatar).



Note de service de la direction centrale de la poste aux armées annonçant
la création du bureau postal militaire 646 (08 février 1991)


Le bureau postal militaire 646 a fermé ses portes le 09 mai 1991, soit après seulement 18 jours d'ouverture.

Il était doté d'un timbre à date manuel, des griffes linéaires réglementaires et d'un cachet administratif de chef de bureau.

Il ne disposait pas du cachet de franchise militaire double cercle "FORCES FRANCAISES EN ARABIE SAOUDITE / OPERATION DAGUET". Les aviateurs de l'opération Méteil bénéficiaient également de la franchise militaire.

Cette franchise se matérialisait sur les correspondances soit par l'apposition d'un autocollant vert "DAGUET armées", soit par l'apposition d'un cachet de franchise "OPERATION DAGUET" lors du passage au centre de tri militaire de Paris.



Enveloppe en franchise avec timbre à date du bureau postal militaire 646
(1er mai 1991 = Fête du travail, la poste aux armées ne connaît pas de jours
fériés) et cachet de franchise militaire apposé lors de son passage à Paris Tri Armées



Enveloppe avec étiquette de franchise "DAGUET armées" et timbre à date
du bureau postal militaire 646 (09 mai 1991 = dernier jour d'ouverture) ;
l'étiquette de franchise a été annulée à l'arrivée par une griffe linéaire "VOSGES"


Un bureau postal militaire portant le même numéro rouvrira ses portes le 22 septembre 1992 à Dahran (Arabie Saoudite) afin de desservir les militaires français de l'opération "Alysse".

01 mai 2008

Le transport de troupes "PASTEUR"




En 1933, la Compagnie Sud-Atlantique commanda la construction d'un paquebot aux chantiers navals de St Nazaire ; il fut lancé en février 1938 et baptisé "PASTEUR".

D'une longueur de 212 mètres, pour une largeur de 27 mètres, il possédait un tirant d'eau de 8,30 mètres et une jauge brute de 30.447 tonneaux. Sa capacité d'embarquement était de 382 membres d'équipage, 287 passagers de 1ère classe, 126 de 2ème, 338 de 3ème classe et 8.800 tonnes de marchandises.

Il ne fut un paquebot de luxe que durant quelques semaines : la Seconde Guerre mondiale interrompit sa mise en service. Il emporta en juin 1940 les réserves d'or de la Banque de France (213 tonnes) de Brest à Halifax (Canada). Les Britanniques s'emparèrent du bateau en juillet 1940 et il fut transformé en transport de troupes, permettant d'embarquer 5 000 hommes.

Rendu à la France en 1946, le "Pasteur" assura le rapatriement des militaires d'Afrique, d'Indochine, d'Algérie et de Suez. Il servit pendant 18 ans en tant que transport de troupes et transporta 850.000 militaires sur plus de 1500.000 milles marins.

Il fut vendu fin 1957 à la Norddeutscher Lloyd de Brème qui le fit modifier pour recevoir 216 passagers de 1e classe et 906 en classe touriste. Rebaptisé "Bremen" et utilisé sur la ligne Bremerhaven-New-York, il fut vendu fin 1971 à la compagnie grecque Chandris qui le rebaptisa "Regina Magna", et l'utilisa sur la ligne d'Australie durant 6 ans.

Il servit également d'hôtel flottant à Djeddah sous le nom de "Saudi Philippinas 1", avant d'être vendu une dernière fois en 1980 pour être démoli à Kaohsiung (Formose), mais il coula le 09 juin 1980, lors d'une tempête, pendant qu'on le remorquait.



Enveloppe avec cachet de franchise militaire du colonel
commandant d'armes du transport de troupes PASTEUR
et timbre à date "POSTE NAVALE" (12 novembre 194?)



Enveloppe avec cachet de franchise militaire du colonel
commandant d'armes du transport de troupes PASTEUR
et timbre à date "POSTE AUX ARMEES T.O.E." (Théâtre
des opérations extérieures - 1er août 1947)

* * * * * * * * * * *

Le paquebot PASTEUR a fait l'objet de l'émission d'un timbre-poste en France, dont voici l'histoire :



Dessiné et gravé par Albert Decaris, le timbre 70 c paquebot Pasteur fut imprimé en 1939 mais il ne put être mis en service en raison de la déclaration de guerre et de la réquisition du navire.

La direction de l'exploitation postale de Paris décida de conserver les timbres en attendant la restitution du paquebot par l'Angleterre. Le 25 mars 1941, le secrétaire d'Etat aux communications proposa l'émission du timbre paquebot Pasteur avec une surcharge.

Le stock des feuilles de timbres paquebot Pasteur fut donc surchargé 1 F + 1 F, la surtaxe de 1 F étant au profit du Service central des œuvres de la marine via le Secours national.

Le timbre surchargé fut mis en vente du 17 mai 1941 au 22 septembre 1941. Tiré à 3.350.0000 exemplaires (feuilles de 25 timbres), son usage était l'affranchissement de la lettre simple. Quelques exemplaires ont échappé à la surcharge.