01 mai 2013

Le vaguemestre de la frégate légère furtive (FLF) SURCOUF

Nous vous reproduisons ci-dessous un intéressant petit article datant du 27 janvier 2010 extrait du site internet "Journaux de bord : Marine nationale".




Comme à chaque retour à terre, c’est l’effervescence dans le navire. Les commis reçoivent leurs vivres, le navire s’approvisionne en gazole, en eau… et en sacs postaux. Pas moins de 24 sacs pour l’escale de Mombasa, contenant colis et lettres envoyés par les familles, à destination des membres de l’équipage.

Il faut dire que ce nombre au dessus de la moyenne est dû en partie aux cadeaux de Noël qui ont été envoyés à Mombasa en prévision de l’escale du 11 Janvier, qui s’est finalement faite à Djibouti pour des raisons opérationnelles.

Résultat, plus de 300 kilos de courrier nous ont attendus au Kenya pendant plusieurs semaines, auxquels se sont ajoutées les lettres envoyées pour la deuxième escale.




Le courrier, envoyé de France peut ainsi parcourir des milliers de kilomètres et suivre avec plus ou moins de bonheur la route d’un navire. Toujours est il que le SM Dib, le vaguemestre du bord a eu beaucoup de travail ce jour ci.

En effet, il lui incombe de distribuer à qui de droit tous ces colis, très très attendus par l’équipage, qui reçoit là cadeaux et surtout nouvelles des proches. Le SM Dib confie qu’ « avant même l’escale des marins me demandent s’ils vont recevoir du courrier ».

Même si le téléphone et Internet permettent d’échanger très rapidement sur de longues distances, un pli fait toujours bien plus plaisir qu’un e-mail, et lorsque que le vaguemestre voit arriver les marins pour recevoir leur courrier, c’est « avec une petite lueur dans les yeux ».

Mais tout cela ne se fait pas sans labeur : il faut préparer l’arrivée des dépêches, se mettre en contact avec la poste militaire, réceptionner les sacs, vérifier leur intégrité, les ouvrir, et enfin trier toutes les lettres. Autant dire qu’il ne faut pas moins d’une journée entière au SM Dib pour venir à bout de cette montagne et remettre à des marins pressés et impatients leurs colis.

On y trouve parfois d’odorante surprise lorsque « certaines familles ont la bonne idée d’envoyer de la nourriture dans un pays chaud… », qui ne manquent pas de pourrir et d’exhaler de suaves senteurs.




160 marins qui reçoivent du courrier génèrent ainsi une forte quantité de lettres. Mais ils écrivent aussi : plus de 25 kilos pour la seule dernière escale !

Il existe donc à bord un système de boites aux lettres, et une véritable agence postale : le vaguemestre y vend plus de 1000 timbres par an lorsque le navire est en mission, enveloppes, etc…afin d’assurer la réciprocité des échanges.

Et c’est ainsi que chacun peut recevoir sa lettre, ses cadeaux, et des vœux de bonne année avec un très léger retard, à plus de 6000 km de nos foyers …

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