30 septembre 2023

Les machines à oblitérer allemandes KLÜSSENDORF

La société allemande Heinrich H. Klüssendorf a été fondée en 1913 à Berlin. Elle a fourni des machines à timbrer à l'administration des postes françaises dès 1947 (service des chèques postaux) puis vers 1950 à la poste aux armées des forces françaises en Allemagne (FFA).



Machine à oblitérer allemande Klüssendorf modèle 250


Ces machines sont très caractéristiques avec un timbre à date de 28 mm de diamètre et comportant un bloc dateur à molettes et "à pont".

Au moins quatre bureaux postaux militaires en Allemagne (BPM 416 de Tübingen, BPM 510 d'Offenbourg, BPM 600 de Berlin et BPM 605 de Friedrichshafen) ont utilisé ces machines.

On distingue trois types d'empreintes muettes : les différences portent sur la grandeur de l'arc de cercle occupé par l'inscription "POSTE AUX ARMEES" et sur la présence d'une couronne simple ou double.











Courrier officiel en franchise avec cachet de la paierie particulière
de Berlin et oblitération mécanique Klüssendorf du
bureau postal militaire 600 (28 mars 1956)



Enveloppe avec cachet de la première liaison aérienne par caravelle
Air France entre Berlin et Paris et oblitération mécanique
Klüssendorf du bureau postal militaire 600 (24 février 1960)



Courrier officiel en franchise avec cachet de l'état-major du
commandement du secteur français de Berlin et oblitération mécanique
Klüssendorf du bureau postal militaire 600 (14 septembre 1962)



Courrier officiel en franchise avec cachet du centre de réparation
auto de la zone Sud et oblitération mécanique Klüssendorf
du bureau postal militaire 605 (10 janvier 1972)


Plusieurs flammes avec textes relatifs aux impératifs du courrier militaire et quelques flammes temporaires illustrées furent mises en service.















Courrier officiel en franchise avec cachet du major du 20e bataillon
de chasseurs portés et oblitération mécanique Klüssendorf du
bureau postal militaire 416 (09 septembre 1953)



Courrier officiel en franchise avec cachet du service d'exploitation
des archives WAST du gouvernement militaire français de
Berlin et oblitération mécanique Klüssendorf du
bureau postal militaire 600 (05 janvier 1968)













Courrier officiel en franchise avec cachet de la pairie particulière
de Berlin et oblitération mécanique Klüssendorf avec flamme
temporaire du bureau postal militaire 600 (09 avril 1968)


Ces machines furent ensuite utilisées par des bureaux postaux militaires en Afrique française du Nord, facilement identifiables par la présence des lettres "A.F.N." dans la couronne.

Généralement, le bloc dateur ne comportait pas d'heure de levée dont l'utilité était quasi nulle.







Carte postale de franchise militaire avec oblitération mécanique
Klüssendorf d'un bureau postal militaire en Algérie (05 juillet 1957)



Enveloppe en franchise militaire avec cachet d'un colonel inspecteur
et oblitération mécanique Klüssendorf d'un bureau postal
militaire en Algérie (04 août 1959)



Courrier en franchise militaire avec cachet du vaguemestre du secteur
postal 86468 et oblitération mécanique Klüssendorf d'un bureau
postal militaire en Algérie (11 août 1958)


Une seule flamme illustrée, à la gloire des tirailleurs sénégalais, fut utilisée. Une autre flamme avec texte relatif à la prudence à observer avec son arme fut mise en service mais fut rapidement retirée afin de ne pas inquiéter les destinataires des correspondances.







Courrier officiel en franchise militaire avec cachets de l'hôpital militaire
301 et oblitération mécanique Klüssendorf avec flamme illustrée
d'un bureau postal militaire en Algérie  (02 août 1957)


Une machine à oblitérer Klüssendorf fut également affectée au bureau central militaire "C" de Paris.




Ces machines à oblitérer Klüssendorf furent en service en Allemagne jusqu'à la fin de l'année 1979.

23 septembre 2023

Le bureau postal militaire 662

Le bureau postal militaire 662 a été créé le 15 décembre 1998 à KUMANOVO (Macédoine) dans le cadre de la participation française à la Force d'extraction multinationale en ex-République yougoslave de Macédoine (ERYM).








Implanté dans un préfabriqué "Corimec", il fut doté de timbres à date manuels ainsi que d''une machine à affranchir de guichet SATAS-SEG puis Satas SV704.



Enveloppe à en-tête du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine
de Castres et timbre à date du bureau postal militaire 662 (12 février 1999)



Courrier officiel intra-théâtre d'opérations en franchise avec cachet
de l'unité prévôtale de la gendarmerie nationale et timbre à date
rectangulaire Trodat du bureau postal militaire 662 (09 octobre 2000)



Enveloppe avec cachet du détachement de soutien et étiquette de
la machine à affranchir de guichet SATAS-SEG n° S1 96253 du
bureau postal militaire 662 de Kumanovo (26 juin 2000)


Stationné à partir du 16 octobre 2000 à PETROVEC (Macédoine), il desservait les éléments français de la force multinationale "Trident" de la KFOR (force pour le Kosovo) et aidait à l'acheminement des dépêches en provenance ou à destination des bureaux postaux militaires 663 de Mitrovica et 665 de Pristina au Kosovo.



Enveloppe avec cachet de la base de soutien à vocation interarmées
(BSVIA) de Petrovec et timbre à date à l'encre rouge du bureau
postal militaire 662 de Petrovec (31 mai 2001)



Enveloppe à en-tête du 519e régiment du train de La Rochelle avec
cachets du colonel SAILLARD, commandant la BSVIA de Petrovec
et timbre à date du bureau postal militaire 662 (23 octobre 2002)


Suite à la création du service de la poste interarmées en avril 2002, le bureau postal militaire 662 de Petrovec est devenu, le 1er janvier 2003, le bureau postal interarmées 662.



Enveloppe à en-tête de l'état-major de la BSVIA) de la KFOR avec
timbre à date du bureau postal interarmées 662 (02 juillet 2003)


Le bureau postal interarmées 662 a été dissous le 09 mars 2005 après six ans d'existence.

16 septembre 2023

Les oblitérations "port payé" de la poste aux armées (compléments)

En complément à notre précédent billet consacré aux oblitérations "port payé" de la poste aux armées, nous vous présentons ci-dessous l'empreinte du timbre à date de port payé de Paris Tri Interarmées, que nous n'avons pas encore vu sur document.





Bande de journal de la revue de l'Association des officiers de réserve de la
Marine Nationale (ACORAM) avec timbre à date de port payé du bureau
postal naval de Paris (19 avril 1988 - millésime monté à l'envers)



Envoi en nombre de l'Association des anciens élèves de l'Ecole
Navale (AEN) avec oblitération mécanique SECAP du
bureau postal naval de Paris (14 avril 1989)


Les oblitérations "port payé" ont été retirées du service à la fin de l'année 2005.

Les envois en nombre ont ensuite été affranchis à l'aide de machines à affranchir avec des tarifs spécifiques (tarifs "POSTIMPACT").

A noter que le laboratoire photographique central (LPC) du centre technique de la Gendarmerie Nationale (CTGN) de Rosny-sous-Bois bénéficiait d'une autorisation spéciale pour l'envoi en port payé de photographies matérialisée par l'apposition d'un cachet rectangulaire de 5 x 4,4 cm avec mention "PORT PAYE  * *  N° 00.96.001  PARIS TRI ARMEES", puis d'une autorisation pour l'envoi de plis avec affranchissement informatique.





Pli officiel du laboratoire photographique central du Centre technique de la
Gendarmerie Nationale avec cachet de port payé de Paris Tri Armées (1996)



Fragment d'un paquet du laboratoire photographique central du Centre
technique de la Gendarmerie Nationale avec cachet de port
payé de Paris Tri Armées (31 octobre 1996)



Enveloppe du laboratoire photographique central du Centre technique de la
Gendarmerie Nationale d'un poids de 42 grammes avec affranchissement
informatique (Autorisation n° 04) à 4,36 F (05 novembre 1997)

09 septembre 2023

Le salon de coiffure du foyer de la 4ème compagnie de poste militaire

Un salon de coiffure fonctionnait au sein du foyer de la 4ème compagnie de poste militaire d'Alger, compagnie qui assurait la gestion des personnels et des véhicules de la poste aux armées de la 10ème région militaire d'août 1956 à août 1964.

Outre son service au foyer de la poste aux armées, le coiffeur assurait son service un après-midi par semaine au bureau postal militaire 403 d'Alger.

Les tarifs de la coupe de cheveux étaient de 100 francs pour les officiers, 50 francs pour les sous-officiers et 20 francs pour les hommes de troupe et sous officiers P.D.L (pendant la durée légale du service militaire).



Note de service n° 37 du 24 mars 1958 concernant le fonctionnement
d'un salon de coiffure au foyer de la poste aux armées signée par le
capitaine DESPRES, commandant la 4° compagnie de poste militaire


Le "nouveau franc" (NF) entra en vigueur le 1er janvier 1960 et équivalait à 100 "anciens francs".

A compter du 24 février 1960, les tarifs appliqués au salon de coiffure du foyer étaient de 1 NF pour les officiers et gratuit pour les hommes de troupe.



Note de service n° 78 du 23 février 1960 concernant les tarifs applicables
au salon de coiffure au foyer de la poste aux armées signée par le
capitaine DESPRES, commandant la 4° compagnie de poste militaire


Le prix de la coupe de cheveux fut uniformément fixé à 0,50 NF pour les officiers et les sous-officiers du cadre technique de la poste aux armées en octobre 1962.

L'installation d'un chauffe-eau permit d'effectuer des champoings à 0,50 NF, prix applicable à tout le personnel du quartier Holbecq d'Alger.



Décision administrative n° 158 du 10 octobre 1962 concernant le
salon de coiffure au foyer de la poste aux armées signée par le
capitaine ROY, commandant la 4° compagnie de poste militaire